Le 30 juin dernier, lors d’une action citoyenne organisée par le collectif « Bassines Non Merci ! » à Mauzé sur le Mignon, dans les Deux Sèvres,  Christian Chasseau, secrétaire général du MNLE, est intervenu pour apporter le soutien du mouvement.

Conférence de presse

 » Le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE) – Réseau Homme et Nature, existe depuis bientôt 40 ans. Sa particularité est de ne pas opposer les êtres humains à la nature, et nous luttons pour que les humains soient heureux sur Terre, partout où ils habitent. Et, naturellement, pour ce faire, il convient de ne pas abîmer notre planète.

C’est ainsi que, sans dogme, nous travaillons dans tous les domaines de l’environnement, et, comme nous ne pouvons prétendre tout savoir par nous-mêmes, nous travaillons en réseau avec d’autres.

Nous sommes adhérents, par exemple, du Collectif Pour le Triangle de GONESSE, que je représente donc aussi ici et dont je viens de vous lire le message du Président Claude LOUP.

Nous le sommes aussi de l’association SAUVONS LE CLIMAT, du Collectif des Associations Citoyennes, ainsi que de I CAN, campagne Internationale pour l’Abolition des Armes Nucléaires qui a obtenu pour cela en 2017 le Prix NOBEL de la PAIX. Car en effet, nous pensons qu’il ne peut y avoir de développement soutenable sans la paix dans le monde. Nous sommes pacifistes, comme vous, chers amis du collectif citoyen « Bassines Non Merci ».

Nous nous intéressons bien sûr à la transition énergétique, considérant que les mesures gouvernementales en cours sont contraires à la sauvegarde de l’environnement, et oublient en particulier le volet social indispensable. En quelque sorte, comme disent certains, fin de mois / fin du monde même combat.

Mais surtout, pour faire écho à l’objet du rassemblement de ce jour à MAUZE, nous sommes adhérents à EAU BIEN COMMUN FRANCE, qui aborde la question de la gestion des ressources en eau en le reliant aussi, bien sûr, aux questions humaines. Nous savons donc que les plus grosses consommations d’eau sont pour l’agriculture, et sommes donc bien d’accord avec vous pour soutenir les indispensables évolutions de l’agriculture vers des modes de production plus respectueux de l’environnement.

Lors de notre dernière Université d’Été, nous avons abordé l’influence du climat sur la ressource en eau, et avons donc évoqué comme il se doit, le fragile équilibre du Marais Poitevin en la matière. Nous avons informé nos militants du bien fondé de votre lutte. Et par suite, me voici devant vous pour vous apporter notre soutien officiel, ayant compris que votre combat n’est pas seulement de principe, conscient qu’il faudra se préparer à des épisodes météorologiques plus extrêmes dans les années à venir, et que la gestion de l’eau doit donc se faire uniquement dans l’intérêt général, et non dans celui d’une petite partie d’exploitants aux abois.

Nous ne déchaînerons pas cependant notre ire sur ces agriculteurs, qui se sont rendus prisonniers d’un système économique, qui a malheureusement encore de beaux jours devant lui. Il conviendrait que la politique agricole commune s’oriente pour aider les professions de ce secteur à évoluer.

Vous l’avez remarqué, les luttes sont nombreuses tout autour de nous. Les hôpitaux, la justice, le monde de l’Éducation, les transports,….  Il n’y a guère de sujet où l’on n’ait à se plaindre des décisions de nous gouvernants. Mais ils continuent tout de même, grâce à la relative légitimité qu’ils tirent des urnes.

Sans nier leur intérêt quant à la solidarité et au partage de connaissances, les luttes ne sauraient être l’objectif de chacune de nos vies. Si l’on veut éviter de s’y épuiser, il n’y aura à mon sens de solution durable que politique.

Contrairement à ce que l’on veut nous faire avaler, les notions de gauche et de droite ont toujours un sens, même si certains à gauche ont trahi. La droite, qui comprend d’ailleurs aujourd’hui ceux qui ne sont ni de gauche ni de droite, fait confiance au marché, ce qui se traduit par l’exploitation capitaliste des êtres et de la nature. Et la vraie gauche vise au contraire à réhabiliter l’Humain en respectant la nature. Que l’on ne se trompe pas : les deux premiers aux dernières élections européennes sont partisans des mêmes politiques économiques, et auront donc les mêmes effets négatifs sur l’environnement.

Au MNLE, nous préconisons une gestion publique (c’est-à-dire conjointe entre les représentants des producteurs et ceux des consommateurs) de tout ce qui concerne les biens communs, comme l’énergie, la santé, la distribution des biens de consommation, et bien sûr l’eau, ce qui nous préoccupe aujourd’hui.

Alors oui, le MNLE est de tout cœur avec vous, et rendra compte de votre lutte dans le prochain numéro de notre revue nommée « NATURELLEMENT ».

Vous en pourrez en savoir plus sur le projet de réserves de substitution surnommées bassines dans le n°131 juin/juillet 2019 de notre revue Naturellement
et en allant sur le site du collectif citoyen : www.bassinesnonmerci.fr

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plait écrivez votre commentaire !
S'il vous plait renseigner votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.