Pour l’arrêt immédiat des chantiers de « méga-bassines » et autres projets 
d’accaparement de l’eau, 

MANIFESTATION NATIONALE 

A l’appel de Bassines Non Merci !, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, 
de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre. 

Dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire 
main basse sur l’eau, dans le but de pérenniser leur mode de production écocidaire : 
93 « méga-bassines »* dont plus d’une dizaine dans le Marais poitevin - 
deuxième plus grande zone humide en France - risquent d’être érigées dans les 
trois prochaines années. Une entreprise d’accaparement de l’eau vouée à s’étendre à 
l’ensemble du pays, si nous ne l’arrêtons pas dès maintenant ! 

Début septembre, le premier chantier de « méga-bassine » a commencé sous haute 
surveillance à Mauzé-sur-le-Mignon. Dans ce contexte et en dépit du dispositif 
policier mobilisé à l’occasion du congrès national de la FNSEA à Niort le 
22 septembre dernier, plus de 500 personnes ont envahi le chantier et fait reculer 
les bulldozers. 

Depuis cette action, les travaux ont repris. Le cratère est pratiquement achevé : 
sa plastification et la pose de plus de 5 km de tuyaux pour piller les sources et 
résurgences qui alimentent le Mignon sont les prochaines étapes. Sa mise en eau 
prévue pour la fin de l'année 2021 pourrait coïncider avec le démarrage d’un 
deuxième chantier sur la commune de Saint-Sauvant, dans la Vienne (86). 
Ni cette « bassine », ni aucune autre, ne doit être « mise en eau » ! 

Le passage en force à Mauzé-sur-le-Mignon a déclenché une résistance aussi large 
que déterminée : en plus de la manif-action du 22 septembre, de multiples recours 
juridiques ont été déposés contre ce projet qui viole six directives-cadres 
européennes et la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) ; 
des rassemblements citoyens ont également eu lieu et des actions de démantèlement 
de « méga-bassines » illégales ont été menées. 

Récemment, la MAJORITÉ des adhérents de Deux-Sèvres Nature Environnement a désavoué 
le protocole ( et pourtant une partie du bureau pro-bassines souhaite ne pas 
désavouer ce protocole à l'encontre de la motion votée !! ) 
Plus récemment le CRETT (association non environnementaliste mais qui a servi de 
caution environnementale à la Préféte..) a enfin reconnu aussi le manque 
d'engagements concrets sur l'absence d'utilisation d'engrais azotés pour les CIVE 
mais également sur l' irrigation de ces cultures à destination des méthaniseurs. 

D'autres acteurs signataires "clés" de ce protocole ont reconnu dernièrement que 
le compte n'y était pas : Vincent BRETAGNOLLE, directeur du CNRS et Président du 
Comité Scientifique et Alain Rousset le Président de Région, ont révélé que 
les engagements ne sont pas assez forts notamment sur la baisse des pesticides et 
l'absence partagée de la gestion de l'eau. 

Mais ce sont aussi près de 40 communes qui ont voté des motions contre ces projets 
funestes ! 

Nous avons donc aujourd'hui la confirmation de la véracité de tous les arguments 
que nous défendons depuis plus de 5 ans pour continuer et justifier NOTRE LUTTE, 
VOTRE LUTTE. 

Face à l'obstination des assécheurs du Marais et au moment où les dirigeants français
tenteront de faire oublier leur inaction climatique à Glasgow, début novembre, 
à l’occasion de la COP26, les collectifs Bassines Non Merci !, la Ligue pour 
la Protection des Oiseaux, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre,
appellent à manifester pour l’arrêt immédiat des chantiers de « méga-bassine » et 
pour un partage juste de la ressource en eau. 
                
               Rendez-vous Samedi 6 novembre 2021
                   Place du Champ de foire 
                    A Mauzé-sur-le-Mignon 

      à partir de 12h, autour d’un grand banquet paysan et citoyen. 

Le banquet sera suivi d’une manifestation** ponctuée de temps forts et de concerts 
(lieu et programmation à venir). 

**Vous êtes invité.e.s à venir vêtu.e.s de votre plus beau bleu de travail, 
coiffé.e.s de votre plus beau casque ou chapeau bleu, et muni.e.s de votre plus 
beau parapluie. 

                         No bassarán ! 

* Les « méga-bassines », c’est quoi ? 

Les « méga-bassines », ce sont des infrastructures de stockage hydraulique, 
aux allures d’énormes cratères plastifiés - d’une surface moyenne de 8 hectares 
(les plus grandes allant jusqu’à 18 ha), décaissées jusqu’à 8 mètres, la matière 
extraite servant à élever autour des digues de plus de 10 mètres, qui doivent 
permettre à l’agro-industrie de concilier raréfaction de la ressource en eau et 
maintien de l’irrigation intensive dans un contexte de dérèglement climatique. 
La survie du modèle agricole productiviste-toxique, basé sur l’usage massif de 
pesticides, en dépend. 

Face au manque d’eau chronique, l’objectif de ces « méga-bassines » n’est pas de 
réduire les volumes d’eau pompés sur l’année mais de contourner les restrictions 
de pompages imposées l’été. Le principe est de substituer les pompages réalisés 
en période de « basses eaux » (printemps/été) par des pompages en nappes souterraines
en période de « hautes eaux » (automne/hiver), au prétexte qu’il existerait 
un surplus d’eau l’hiver. 

Seulement, si la pluviométrie est insuffisante, ces pompages hivernaux diminueront 
les débits des cours d’eau précisément au moment où il est vital pour l’ensemble 
du réseau hydrographique - plans d'eau, cours d'eau, nappes phréatiques, zones 
humides, etc. - d’être alimenté. Ces pompages porteront par conséquent préjudice 
aux milieux, à la ressource en eau et à la biodiversité. 

L’accaparement de cette ressource, commune et nécessaire à l’ensemble des êtres 
vivants, par une poignée d’agro-industriels (4 % des exploitants agricoles) aura 
pour effet d’accentuer, non seulement l’asséchement des bassins versants, mais 
également la dynamique d’accaparement des terres et donc les inégalités au sein 
du monde agricole. 

Le gouvernement continue malgré tout de soutenir ce modèle à grand renfort d'argent 
public (80% via les agences de l’eau, la région, le département, etc.) et à 
le présenter comme une solution « miracle » pour l’agriculture productiviste. 
Dans les années à venir, ces projets de réserves d’eau risquent de se généraliser 
à l’ensemble du territoire national : validés comme stratégie majeure d’adaptation 
au changement climatique par l’actuel ministre de l’agriculture, J. Denormandie, 
dans le cadre du « Varenne Agricole de l’Eau », en juillet 2021, 1 000 projets 
pourraient voir le jour d’ici 2025 ! 

Pour l’instant, cette entreprise d’accaparement se heurte à une forte opposition. 
Des paysan.ne.s, des riverain.ne.s, et plus d’une trentaine d’organisations 
politiques, syndicales, et associatives, fédérées au sein des collectifs citoyens 
Bassines Non Merci ! (BNM), s’organisent depuis quatre ans pour bloquer ces projets.
Avec le démarrage du premier chantier début septembre, une nouvelle phase décisive 
de la lutte s’ouvre. 

Il est vital de les arrêter au plus vite !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plait écrivez votre commentaire !
S'il vous plait renseigner votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.