Rejoignez les nombreuses organisations qui appellent à marcher contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie le samedi 15 mai 2021 !

Comme chaque année depuis 2013, associations de la société civile, paysannes et citoyen·nes indigné·es par l’agro-industrie feront entendre leur voix pour exiger la fin de ce système dont nous sommes tous·tes victimes à différentes échelles. Nous réclamerons un changement radical pour une agriculture respectueuse des sols, des ressources en eau, des écosystèmes, et de nous tous·tes !

Cette année, la Marche aura une importance toute particulière avec une actualité rythmée par les recours en justice. Il s’agira de réclamer justice et réparations pour les nombreuses victimes des multinationales agrochimiques :

  • En 2020, Dewayne Johnson (États-Unis), et Paul François (France), intoxiqués par des produits de Monsanto, ont définitivement fait condamner la firme après des années de bataille judiciaire. Aux États-Unis, plus de 130 000 victimes des pesticides de Monsanto ont porté plainte contre la multinationale de l’agrochimie. Cette dernière a réussi à négocier un accord global d’indemnisation à hauteur de 10 milliards de dollars avec 100 000 de ces victimes, échappant ainsi à de multiples condamnations en justice qui lui auraient coûté des dizaines de milliards de dollars. Pourtant, Monsanto-Bayer ne reste pas moins responsable de la toxicité extrême de ses produits.

  • Cette année, des procès historiques incarnent ce combat contre les multinationales agrochimiques et leurs poisons – armes chimiques comme pesticides. 

    • Tran to Nga, une victime franco-vietnamienne des épandages d’agent orange pendant la guerre du Vietnam, mène une lutte juridique contre 14 firmes ayant produit l’herbicide. Pour elle mais aussi pour les 3 millions de Vietnamien·nes encore victimes aujourd’hui. Le jugement sera rendu le 10 mai. 

    • Le scandale du chlordécone sera également central puisqu’une plainte a été déposée contre 5 anciens ministres français en raison de leur inaction et du renouvellement des autorisations de ce pesticide organochloré en Martinique et en Guadeloupe, alors qu’il avait déjà été interdit en métropole. 

    • Plus généralement, nous nous mobiliserons pour une justice environnementale associée à la dénonciation des injustices et inégalités sociales, raciales, (néo)coloniales, et de genre, face aux géants de l’agro-industrie et aux politiques qui permettent leur essor.

  • Face à l’utilisation toujours plus massive de produits nocifs pour les écosystèmes et la santé humaine, il n’est pas étonnant que des produits toxiques – arsenic, métaux lourds, etc. – aient récemment été retrouvés dans de nombreux pesticides pourtant autorisés à la vente. Cela éclaire par ailleurs les défaillances du contrôle des agences sanitaires et l’échec de la gestion des contaminants par l’évaluation des risques.

  • Rappelons que ce sont aussi l’État et les pouvoirs publics français qui permettent la poursuite de ce système agrochimique mortifère en n’interdisant pas le glyphosate ou en ré-autorisant les néonicotinoïdes par exemple. Les politiques mises en œuvre participent à la perpétuation de ce monde toxique que nous dénonçons. La mobilisation de tou·tes est donc d’ores et déjà décisive pour, entre autres, obtenir un changement profond de la Politique Agricole Commune et de sa déclinaison nationale, et pour contraindre le Gouvernement à réglementer les nouveaux OGM – comme le Conseil d’Etat l’a exigé il y a plus d’un an. Mais aussi plus globalement pour lutter contre les inégalités Nord/Sud qui fondent ce système agroalimentaire et pour notre souveraineté alimentaire partout dans le monde.

  • En Inde, nous assistons depuis plusieurs mois à une véritable révolte menée par des paysan·nes et agriculteur·trices contre la poursuite des politiques de libéralisation de l’agriculture qui fragilisent l’agriculture vivrière, incitent la redirection de la production vers l’exportation et ainsi entraînent la nécessité d’une industrialisation massive du système agricole (monocultures, grandes exploitations plutôt que des exploitations familiales, usage des engrais et pesticides de synthèse, etc.) – déjà amorcée depuis la “révolution verte” au bilan plus que mitigé.

Ainsi, les pratiques et poisons des firmes agro-industrielles, et les politiques qui les rendent possibles, nous condamnent universellement et collectivement : notre santé est attaquée à travers notre alimentation, la sécurité alimentaire de nombreux pays est bafouée, les populations sont exposées, et nos terres dévastées pour les générations futures.

Citoyen·nes et organisations, plus que jamais déterminé·es à promouvoir un autre modèle agricole et alimentaire, plus écologique et respectueux du vivant et plus juste socialement pour les paysan·nes et le reste de la population : soyons nombreux·ses  dans la rue ce samedi 15 mai 2021 ! Maintenons la pression sur les acteurs qui empoisonnent notre futur ! Appelons à la Marche contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie !Le samedi 15 mai 2021 dans toute la France

Organisations signataires :

Combat Monsanto

Collectif Vietnam Dioxine

Confédération paysanne

Générations Futures

Secrets Toxiques

Bio Consom’acteurs 

FAIR[e] un monde équitable

Mouvement National de Lutte pour l’Environnement

2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour, je suis surprise de ne rien voir sur la campagne des « pisseurs » lancée en 2019 pour évaluer le taux de glyphosate dans les urines de 7000 personnes en France… Il y a d’ailleurs eu une plainte de déposée pour non respect de la vie d’autrui, de l’environnement etc… j’attends la suite donnée …
    Sincères salutations.

    • Bonjour, nous n’en avons pas parlé mais tu as raison nous aurions dû en parler car les résultats sont importants. nous aurions aussi pu parler de l’eau polluée par les pesticides, herbicides et autres produits…

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