Nous avons participé à la réunion que vous avez organisée le 20 décembre 2016 à Marseille dans le cadre de la préparation des Assises du transport de la région Provence Alpes Côte d’Azur, veuillez trouver ci-après notre première contribution :
Tout d’abord nous souhaiterions rappeler les constats de la COP 21 :
« Constat simple et sans appel, la route est le mode de déplacement le plus dangereux et le plus polluant avec des coûts très importants liés à ces impacts (Insécurité, surmortalité due à la pollution atmosphérique et au réchauffement climatique) ».
Le fait que la région ait choisi depuis 15 ans de développer le ferroviaire nous convient très bien. Ces Assises du transport démontreront probablement, comme cela vient d’être fait en Occitanie, que ce choix est bon mais qu’il faut l’améliorer.
Il faut donc conserver et améliorer le Service public que nous avons et lui rendre la qualité qu’il a perdu depuis quelques années :
- Remettre les trains à l’heure et ne plus avoir de suppressions en recherchant les véritables causes de cette situation et en se donnant les moyens d’y remédier,
- De mettre en place une Intermodalité efficace, les bus et les trains ne devant pas être concurrents mais complémentaires en coordonnant les correspondances et la tarification, par exemple sur Aix-Marseille,
- Améliorer l’accessibilité et les parkings,
- Rechercher la possibilité de présence humaine dans les gares, les machines ne pouvant remplacer l’Humain particulièrement vis-à-vis des personnes âgées,
- Moderniser les lignes existantes et rouvrir des lignes comme Rognac-Aix et Gardanne-Carnoules, lignes qui ont un potentiel important de possibilités d’abandon de la voiture, mais moderniser une ligne ne veut pas dire fermer la ligne pendant les travaux, il faut réfléchir à la façon de faire rouler les trains tout en modernisant la ligne, c’était possible et c’est toujours possible, l’exemple actuel de Cannes Grasse n’est pas à retenir,
- Développer la grande vitesse avec la réalisation d’une 2eme infrastructure ferroviaire entre Marseille et Nice mais avec un maillage efficace entre cette nouvelle ligne et le réseau existant de façon à améliorer les temps de parcours mais aussi la fiabilité des trains du quotidien,
- Bien réfléchir aux conséquences d’une mise en concurrence car un service public de qualité n’est apparemment pas compatible avec la mise en concurrence telle qu’on voudrait l’appliquer en Europe, l’exemple de l’Angleterre en voyageurs est très instructif (accidents, prix des billets…). Si cette mise en concurrence devait être développée, il faudrait qu’elle soit faîte loyalement à savoir que les frais occasionnés par la route lui soient imputés ce qui n’est pas le cas actuellement alors que pour le Fer cela est fait depuis longtemps. La concurrence en ce qui concerne le Fret est aussi significative, depuis sa mise en place en France, la route transporte pratiquement tout le fret. Il faudrait rechercher les véritables raisons de cet abandon par la SNCF et se donner les moyens d’y remédier et dans le cadre de la transition énergétique, il faut imposer la relance du Fret par le rail, c’est aussi un des moyens de protéger sérieusement l’Environnement,
- Pour notre région il faudrait maintenir les trains TET et les trains de nuit,
- Il est aussi indispensable de prévoir une véritable participation des usagers en permettant aux Comités de ligne de ne pas être que des chambres d’enregistrement des différents problèmes rencontrés et avec des usagers faisant de la figuration. Cela éviterait certainement les problèmes du type de Carnoules où le Maire apprend par la Presse que six trains ne s’arrêteront plus dans la gare de sa ville.
Jean Claude Cheinet
Président du MNLE PACA
(Courrier adressé à M. Bruno DESSAIGNES Directeur des Trains Régionaux et de l’Intermodalité)