La région Ile-de-France est en dépassement chronique des valeurs limite pour la qualité de l’air. Elle est très éloignée des valeurs guide prescrites par l’OMS. Cette situation présente un maximum de risques pour la santé des salariés et des riverains de l’aéroport de Roissy CDG.

Le secteur aérien est le 2e pollueur de l’Ile-de-France aux oxydes d’azote (11% en 2019). Ces émissions ont augmenté de 18% entre 2009 et 2019. L’aéroport de Roissy CDG est responsable de 75% des émissions d’oxydes d’azote diffusées par les aéroports franciliens.

Une enquête d’Airparif en février 2024 vient de démontrer qu’à 1 km de l’aéroport la pollution est identique à celle du périphérique de Paris.

Les riverains de l’aéroport cumulent les pollutions de l’activité aérienne et de la circulation routière. Comme le précédent PPA les propositions actuelles pour 2022/2030 de réduction des émissions polluantes faites par le secteur aérien sur Roissy CDG ne se limitent qu’au roulage des avions et aux auxiliaires de puissance.

Ce choix représente seulement 12% des émissions recensées par Airparif. Il est même annoncé une augmentation de 9,2% des oxydes d’azote et 10% de plus de trafic d’ici 2030 !!

Le secteur aérien ne doit pas échapper aux efforts réalisés par tous les secteurs pour la qualité de l’air, et faire face au réchauffement et bouleversement climatique. Le transport routier, le secteur résidentiel et tertiaire ont commencé à réduire leurs émissions.

Prendre en compte cette situation à Roissy CDG suppose :

  • Un plafonnement immédiat du nombre de mouvement d’avions, 440 000 au lieu des 500 000 actuels, exigence portée par l’ensemble des associations de défense des riverains et des élus. Cette réduction est possible par le report des lignes aériennes intérieures et européennes sur le train.
  • Un couvre-feu entre 22h et 6h. Cette proposition vient d’être soutenue par 96% des 50 000 participants à une consultation publique dans 140 villes de l’Ile-de-France et de l’Oise. L’aéroport de Vatry (Marne) peut accueillir les entreprises de fret.
  • Mettre en œuvre, appliquer les lignes directrices de l’OMS concernant la qualité de l’air car elles sont plus protectrices pour la santé des salariés et des riverains.
  • En cas de pics de pollution prolongés, restreindre le trafic aérien comme le trafic routier.

Pour toutes ces raisons nous émettons un avis défavorable sur le projet de PPA de l’Ile de France 2022/2030.

Mme Dominique Robert, Mr Franck Sureau, Mr Jean-Marie Baty, membres titulaires de la CCE (Commission Consultative de l’Environnement) de Roissy CDG.

Pantin le 8 avril 2024

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